Entendu à la TV, à propos de la crise: “Les marchés financiers expliquent aux politiques que la seule solution c’est de promettre comme Churchill du sang et des larmes (France2, 08/09/2011, historique…soit d’une métaphore maladroite. Comparer le combat contre le nazisme au combat contre la crise financière, faut le faire! Et nous trouver mêlés encore une fois à leurs turpitudes de bourgeois, c’est lassant!
Leur crise, c’est un truc entre eux, les banquiers, les états, les nantis mais c’est à nous qu’on demande de payer. De quel droit? Les grecs y sont-ils pour quelque chose si leurs gouvernements ne faisaient pas payer les riches, si une agence de notation s’est amusée à trafiquer leurs comptes publics? Et j’’entend tout juste Sarko dire à la radio que c’est bien beau un referendum pour demander au populo si il a envie d’accepter une vie de merde et pour longtemps, mais que quand même, ça serait mieux que les chefs décident entre eux. Entre gens sérieux, quoi.
Ceux là même qui ont fait n’importe quoi jusqu’à présent par simple vénalité sont nommés par les banques aux sommets des états, comme en Grèce, comme en Italie. Les véreux d’hier, les pervers de la finance, on les met à la tête des états pour sauver une société délirante, voilà le plan. Mais demander leur avis aux gens! Faut pas pousser quand même: ils seraient foutus de ne pas vouloir se retrouver dans la misère noire ces cons de pauvres!
Et leur “crise” continue; et que ça se réunit entre français et allemands pour des sommets de la dernière chance, comme ils disent. On en est, d’après France 3 (13/12/2011) à 14 sommets de la dernière chance. Dernière chance de quoi? De continuer à arnaquer le populo en engraissant les riches?
Il est loin le temps où un patron baisait directement le prolétaire à la sortie de l’usine: les profits de production sont trop légers, c’est dans la finance qu’on se fait son profit quotidien aujourd’hui. Maintenant, la racaille capitaliste pioche partout, l’industrieux se fait boursicoteur, moins fatigant. Il pique des thunes chez le turbinard qui chagrine plus pour moins de blé, chez le consommateur qui fait de beaux crédits, l’artisan ou le paysan qui est contraint à s’endetter pour répondre aux dernières exigences européennes, le contribuable qui paie les pertes de l’entreprise sans profiter de ses profits…Mais en même temps, tu as de braves gens qui ont des SICAV, des assurances-vie…Parfois les mêmes, victimes, qui sans savoir, sont leurs propres bourreaux. Ces braves gens ont deux bonnes raisons de se plaindre de cette crise qu’on leur impose: en tant que travailleurs et en tant que patrons, fussent-ils de papier! Mais on va pas les plaindre quand même de leur inconsistance!
Mais c’est quoi cette dette qui nous fait courir le risque de ne plus avoir de turbin (ouf) et menace notre pays de famine? De famine? Non, j’éxagère, pour ça on a les pauvres d’ici ou d’ailleurs qui sont là pour avoir faim et payer nos crédits, heureusement. Cette dette, elle n’existe que dans les papiers des banquiers et on n’en a rien à foutre de leurs papiers, et c’est avec plaisir qu’on les brûlera. Cette dette, elle est complètement artificielle et même “prévue” par un ensemble de décisions politiques,qui dés 1973 (loi dite Pompidou Giscard) interdisent à l’état d’emprunter à la banque de france, mesure élargie lors du traité de Maastricht vis à vis de la BCE. C’est l’Europe d’un banquier que l’on fait passer pour un visionnaire ( Jean Monnet), c’est l’europe du pognon, pas celui des gens! Le but du banquier, c’est le pognon. C’est sa seule production et c’était le dessein que s’étaient donné les Monnet et consorts quand ils parlaient d’europe: faire une europe de banquier ou du moins pour les banquiers.
Une morne production par rapport à ce que l’industrie humaine peut produire pour le bien de tous. En ce sens, l’industrie bancaire est très proche de l’industrie nucléaire: elle ne présente que des dangers, qu’ils soient sociaux, écologiques, biologiques ou encore psychologiques pour très peu d’avantages. Comme le nucléaire, la finance se base sur des pseudo-théories, une idéologie du marché qui repousse comme blasphématoire toute critique a-priori, et qui justifie ses catastrophes, non par son existence même mais comme conséquence de problèmes qu’elle décide être extérieurs à elle: un tsunami ici, une gabégie comptable par là. Mais le principe de l’existence de cette industrie n’est jamais remise en question. Elle nous sort, comme justification unique à son existence ses experts et la complicité de ces gens qu’on nous demande régulièrement d’élire et qui sont, a minima, ses complices profiteurs. Que vaut l’avenir d’un monde face à un triple A, connerie cosmique? Comme le nucléaire, la finance produit à coup sûr ses catastrophes par le même déni de la réalité. Par défi à la raison.
Cette dette on n’en a rien a foutre parce qu’on n’y est pour rien et on a toujours été pauvre. Si elle pouvait ruiner les ordures qui nous maintiennent en esclavage, même qu’un seul, je serais un peu content. Cette dette, ils se la doivent entre eux, voleurs, profiteurs, qu’ils ne nous fassent pas chier: c’est nous qui la leur chions! Comme en grèce, comme ailleurs, il nous faut reprendre ce qu’ils nous ont volé, et avant tout, reprendre le droit de décider par nous même de ce que nous voulons faire de notre travail: un effort collectif pour le bien de chacun ou une souffrance obligée pour le confort de parasites. Le choix sera rapide.
Si ça pouvait donner l’idée qu’un autre monde est nécessaire, ça serait mieux encore. Un monde sans banques et sans nucléaire par exemple. Avec beaucoup de beauté: “ un mélange de miel, de velours, d’amour, un brouillard intime et bleu. Il y a aussi, même souvent, de l’alcool très sec#”.
Et plein d’autres choses en plus ou en moins, mais on verra ça ensemble, sans agence de notation ni expert, de préférence..