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Prise de parole au cinéma l’Utopia dans le cadre de la panthéonisation de MissaK MANOUCHIAN

Je suis fils de réfugié politique espagnol, nait en France deux années après la libération, naturalisé français en 1955 quand mes parents ont compris qu’ils ne pourraient retourner en Espagne et aujourd’hui c’est mon devoir d’être présent,

Toutes et tous ces résistants, que l’on accusait de terroristes, se sont battus sur les terres d’Espagne, sur les terres de France et d’Europe contre un ennemi commun, le fascisme, le nazisme et l’extrême droite avec ses milices assassines.

Celles et ceux qui nous gouvernent et une partie de la chambre parlementaire et la majorité de la chambre sénatoriale, surfant et reprenant à leur compte les idées de l’extrême droite et panthéonisant à tour de bras par pure tactique politique et électorale, délitent à outrance les mots, les pensées, les idées, les vides de leur sens, s’attaquent à tous les droits, les plus fondamentaux qui sont les bases d’une démocratie. Les groupes fascistes se baladent en toute impunité dans les rues de nos villes.

Camarades, je n’ose vous poser pas la question du choix qui est le vôtre, de croire qu’en panthéonisant de cette façon ces hommes et ces femmes, vous honoreriez leur mémoire.

Je respecte votre décision qui n’est pas mienne et je vous dis, camarades, en acceptant tout et son contraire, les barrières tombent une à une, la ligne rouge est franchie par une part importante de la population dans la confusion des idées et le chemin tracé par ceux qui se gargarisent de démocratie, offrent sur un plateau les clefs du pouvoir à l’extrême droite.

Texte individuel d’un adhérent de notre syndicat

MAC.

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