Cet adage que l’on connait bien dans notre sphère politique et syndicale, retrouve ses titres de noblesse dans le cadre des élections professionnelles qui auront lieu dans la fonction publique le 6 décembre 2018.
Depuis la sempiternelle journée de grève du mois d’octobre organisée par les syndicats, qui est considérée comme un test pour « flatter les troupes » afin de montrer ses muscles comme dans un champ de foire, il ne se passe plus rien.Les voilà subitement au « pit » ( mot argot des quartiers populaires signifiant être au garde à vous avec le petit doigt sur la couture du pantalon) préparant les élections de ces représentants du personnel qui auront l’honneur de s’assoir aux côtés de la direction pour juger dans certains cas d’autres travailleurs et pour parler des problèmes de cantines et des blouses à faire laver dans d’autres cas.
Dans la fonction publique, ( dans le privé non plus mais c’est moins facile) il n’y a point obligation de se plier au bon vouloir de la direction dans une mascarade pseudo-démocratique pour faire du syndicalisme.
Aujourd’hui, on peut s’interroger sur la signification d’être syndicaliste?
Être syndicaliste, C’est refuser de se battre pour un métier contre celui des autres. C’est refuser de participer de quelques manière que ce soit à l’exploitation des autres. C’est être conscient de la nécessité de refuser l’intégration dans le système d’exploitation. C’est se battre pour l’amélioration immédiate des conditions de vie de tous les travailleurs en faisant fi des catégories.
Le refus de l’intégration dans la société bourgeoise est la condition majeure pour que le syndicalisme soit l’organisation portant un projet de société autogestionnaire d’autonomie et d’émancipation.
Boycottons les élections professionnelles qui divisent les travailleurs et profitent au patronat qu’il soit privé ou d’État.